Nombreuses sont les organisations internationales, gouvernementales, et non gouvernementales, qui se préoccupent de développement et d’environnement, que leur intervention soit directe ou financière, ou qu’elles œuvrent en amont dans la réflexion, la connaissance de besoins ou l’incitation et la mobilisation des énergies, des compétences et des moyens.
Le projet Mundum Nostrum fait partie des initiatives non gouvernementales dont l’intervention est directe et répond aux besoins réels. Beaucoup de ces organisations sont humanitaires et ont pour but de soulager des maux en matière d’alimentation, de santé, d’éducation ou de sécurité. Leur action se situe souvent dans l’urgence.
Le projet Mundum Nostrum, très sensible à la détresse humaine, n’a cependant pas pour mission immédiate de soulager les souffrances, mais de traiter le problème en amont et durablement.
S’il existe également de nombreuses organisations dans les pays développés – très souvent des individus isolés dont l’obscur dévouement mériterait d’être plus souvent reconnu, respecté et admiré – qui participent à l’équipement de pays en développement, leur intervention, la plupart du temps limitée par leurs moyens, se réalisent à l’échelle de petites communautés. Il faut saluer leur action.
Dans ce panorama, le projet Mundum Nostrum n’a pas d’équivalent. Il est en effet unique:
- par l’approche des problèmes qui est réaliste et pragmatique:
- → réaliste: l’action des organisations existantes vise principalement à soulager dans l’urgence, mais ne touche pour ainsi dire pas aux fondements du sous-développement qui est dû, pour l’essentiel, au manque d’infrastructures, condition sine qua non du développement. Avec des infrastructures primaires on peut avoir l’espoir que l’activité économique aura des chances d’apparaître et de se développer. Les fondateurs du projet Mundum Nostrum pensent que le retard économique n’est pas une fatalité et que les pays en développement doivent pouvoir offrir un meilleur avenir à leurs populations. C’est dans l’action conjuguée avec d’autres intervenants que le projet Mundum Nostrum valorisera au maximum ses programmes.
- → pragmatique: il constate la pauvreté des uns et la richesse des autres. Il ne juge pas, il ne condamne pas. Il ne fait pas d’angélisme. Il rapproche les besoins et les intérêts des uns et des autres. Il observe qu’avec la mondialisation, le pouvoir des Etats a régressé, celui des opérateurs économiques a augmenté. Il constate la relative impuissance des Etats à imposer des règles financières et économiques.
- par la démarche de faire appel à la philanthropie d’entreprise au niveau mondial. Le projet Mundum Nostrum se donne les moyens à la hauteur des enjeux et des défis en faisant financer ses programmes auprès des acteurs économiques qui disposent de ces moyens: les entreprises. Il tire les conclusions pragmatiques du nouvel ordre mondial: les entreprises ont le pouvoir, soit de laisser l’ordre économique mondial et l’environnement se dégrader – dégradation dont elles seront elles-mêmes, à terme, les victimes -, soit de prendre conscience des inégalités et des enjeux, et de mettre leur puissance au service d’un monde meilleur, mais également de leur propre croissance. Il prend en compte, comprend et respecte les objectifs de rentabilité des entreprises. Il leur propose un mode d’intervention répondant au besoin en infrastructures des pays en développement. Ces opérations d’investissement sont encadrées par des programmes de promotion diversifiés qui valorisent activement et intensément leur action philanthropique. L’amélioration de leur réputation et image apporte aux entreprises une plus grande rentabilité et satisfait les critères de rentabilité de leur actionnariat. Cette démarche entrepreneuriale fait du projet Mundum Nostrum un partenaire à part entière du monde des affaires.
- par la technique de financement utilisée. La plupart des organisations sont limitées dans leur action par l’incertitude et l’imprévisibilité de leurs financements. En effet, il s’agit de dons dont le versement, la régularité, le montant sont hautement aléatoires et dépendent de la politique conjoncturelle de l’entreprise, de sa situation financière actuelle, et de la concurrence entre divers projets philanthropiques. Le projet Mundum Nostrum a conçu un mode de financement innovant qui le met à l’abri des aléas ci-dessus. Très brièvement ce mode de financement, qui reprend quelques éléments du projet de taxe de l’économiste Prix Nobel James Tobin, peut se résumer au fait que l’entreprise adhérente consent à ce qu’un très faible pourcentage soit automatiquement prélevé par la banque sur le montant de chaque transfert financier international de l’entreprise et reversé sur le compte du projet Mundum Nostrum. Ce mode de financement présente des avantages indéniables pour chacun des partenaires:
- → pour l’entreprise, sa contribution apparaît plutôt indolore car elle est faible et régulière;
- → le financement du projet Mundum Nostrum se fait à flots continus, sans les à-coups et les incertitudes des donations annuelles;
- → le flot financier grossit à mesure du volume de l’activité économique mondiale et permet au projet Mundum Nostrum de s’engager sur des projets à très long terme.
- par sa capacité à aboutir efficacement à des réalisations qui créeront vraiment la différence pour les populations bénéficiaires des programmes Mundum Nostrum et à apporter aux entreprises contributrices à la fois le sentiment d’accomplir un devoir citoyen et la satisfaction de répondre aux exigences de rentabilité de leurs actionnaires.
L’exposé ci-dessus ne doit pas faire penser que les aspects environnementaux sont négligés. Il n’en est rien, bien au contraire. Les membres fondateurs du projet Mundum Nostrum affirment haut et fort que rien de durable ne saurait être fait sans une intégration à l’environnement, et que ce dernier doit rester une préoccupation permanente et devenir une façon de penser les actions de notre vie de tous les jours.