Parmi les organisations spécialisées en matière de développement, l’avis est unanime: l’infrastructure est le prérequis à tout développement économique. Toutes les sources autorisées en matières de développement considèrent qu’il est indispensable de disposer d’infrastructures en bon état pour générer du développement. En particulier:
Pour la Banque Mondiale:
« Les enjeux du rôle de l’infrastructure dans le développement durable sont d’autant plus aigus qu’ils s’inscrivent aujourd’hui dans un nouveau contexte extérieur. L’urbanisation rapide et les risques de catastrophes naturelles (notamment climatiques) suscitent en effet de nouvelles attentes quant à la quantité et au type d’infrastructures requises… Pour de nombreux pays en développement, l’infrastructure est une priorité. La Chine y consacre 15 % de son PIB annuel : elle construit 200 000 km de routes par an et produit tous les 15 jours un gigawatt d’électricité supplémentaire. L’Inde prévoit d‘investir 9 % de son PIB dans l’infrastructure en 2011… On estime qu’il faudrait dépenser chaque année quelque 1 100 milliards de dollars d’ici 2015 dans les pays en développement (soit 6,6 % du PIB de ces pays) pour satisfaire la demande de services d’infrastructure émanant des consommateurs et des producteurs. »
Pour le Fonds Monétaire International:
« Trouver de l’argent à investir dans l’infrastructure et d’autres projets publics sans pour autant compromettre la stabilité budgétaire est aujourd’hui un problème brûlant pour de nombreux pays désireux de stimuler la croissance économique. »
Quant à la Commission Européenne:
« Des infrastructures de qualité sont indispensables au développement durable. Tous les pays ont besoin de systèmes sanitaire, énergétique, de transport et de communication efficaces pour être en mesure de prospérer et d’offrir à leurs populations un niveau de vie décent. Malheureusement, un grand nombre de pays en développement disposent d’infrastructures déficientes, qui freinent leur croissance et amoindrissent leur capacité à participer aux échanges commerciaux au sein de l’économie mondiale… Les principaux secteurs de coopération entre la Commission et les pays en développement sont:
Le transport
L’eau et les installations sanitaires
L’énergie
Les technologies de l’information et de la communication
Le développement urbain »
Pour l’Organisation de Coopération et de Développement Economique, enfin:
« Le défi majeur du développement en Afrique est l’accélération de la croissance et la réduction de la pauvreté. L’importance des infrastructures de transport dans ce processus pour les pays les plus pauvres est reconnue depuis longtemps. Les infrastructures sont à la fois un produit fini offrant directement des services aux consommateurs et un produit intermédiaire participant à la productivité des secteurs de production. Un réseau d’infrastructures de qualité et peu coûteux pour les usagers est un facteur décisif de l’amélioration de la communication entre les producteurs et les consommateurs, entre les exportateurs et les importateurs, et constitue un déterminant essentiel de la compétitivité prix et hors prix sur les marchés internationaux en permettant la livraison des biens et services en temps et en toute sécurité. Le développement de projets d’infrastructure régionaux concourt à l’élargissement des marchés, permettant ainsi la création d’économies d’échelle. En conséquence, les investissements privés sont favorisés et permettent à leur tour le développement des transports, des télécommunications, de l’offre d’énergie et des marchés susceptibles de soutenir un secteur privé en expansion. Finalement, le développement des infrastructures contribue à la réduction de la pauvreté en améliorant les perspectives de commerce et d’emploi. »
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